L’Agence Sénégalaise de la Reforestation et de la Grande Muraille Verte (ASERGMV), en partenariat avec le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) et le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), a organisé mercredi à Saint-Louis, une rencontre multi-acteurs pour présenter et valider le Projet de Restauration des Paysages et de Gestion Intégrée des Écosystèmes (ProLaRIME).
Ce projet vise à restaurer 5 000 hectares de terres dégradées dans la région, tout en renforçant la gouvernance environnementale et la résilience de 25 000 personnes, dont une majorité de femmes.
Le projet ProLaRime vise à restaurer les écosystèmes dégradés, renforcer la résilience des communautés locales et promouvoir une gouvernance environnementale inclusive.
Mis en œuvre pour la période 2026 à 2030, le projet va couvrir le département de Saint-Louis, notamment les communes de Gandon, Fass Ngom et Ndiébéne Gandiol. Il ambitionne de restaurer 5 000 hectares de terres dégradées, séquestrer plus de 140 000 tonnes de CO₂, renforcer la résilience de 25 000 personnes, dont une majorité de femmes et de jeunes, promouvoir des pratiques durables sur 2 000 hectares, et renforcer les capacités de 1 000 décideurs et acteurs locaux. Lors de cette rencontre dans la ville tricentenaire le Dr Sekouna Diatta, Directeur général de l’ASERGMV a souligné l’importance de cette initiative. « Ce projet vient à son heure. Nous pensons qu’à partir de ce projet, nous pouvons restaurer les écosystèmes, qu’ils soient forestiers ou agro-systèmes, pour le bénéfice des communautés. La restauration va permettre aux communautés d’avoir beaucoup plus de productivité et faire revenir la biodiversité, qu’elle soit végétale ou animale», a dit M. Diatta.
Le préfet du département de Saint-Louis a pour sa part insisté sur la nécessité de faire face aux défis liés au changement climatique dans cette région fragile. « Saint-Louis est une zone très sensible au changement climatique, située entre mer et Sahel. Nous accueillons avec beaucoup de bonheur ce projet destiné à restaurer les écosystèmes et sensibiliser les populations à leur préservation», a dit Abou Sow. Il rappelle également que la région s’apprête à accueillir la journée nationale de l’arbre, symbole fort de cette dynamique écologique.
Présent à la rencontre, Adonso Emmanuel, chargé de programme au PNUE, met en lumière l’appui international au projet. « Avec le soutien financier du Fonds pour l’Environnement Mondial, le Sénégal bénéficie d’un appui pour restaurer ses écosystèmes dégradés et accompagner les communautés locales à améliorer leurs moyens de subsistance. Restaurer les écosystèmes, c’est aussi restaurer la biodiversité et les terres, ce qui contribuera à accroître les activités agricoles dans les zones concernées», a-t-il souligné. Financé à hauteur de 2 milliards 237 millions de FCFA, ce projet s’inscrit ainsi dans la vision nationale et panafricaine de lutte contre la désertification et le changement climatique, en cohérence avec l’Agenda Sénégal 2050. Le projet ambitionne également de renforcer les capacités de 1 000 décideurs locaux et de promouvoir des pratiques durables adaptées aux spécificités écologiques de la région sahélo-côtière. Cette rencontre multi-acteurs, a réuni des représentants de l’administration, des collectivités territoriales, de la société civile et des partenaires au développement.
Jeanne SAGNA (Correspondante)