L’Agence de développement municipal (Adm) a présenté, le mardi 24 juin, à Saint-Louis, au cours d’une réunion, le Plan de résilience climatique (Prc). Il entre dans le cadre du Projet de relèvement d’urgence et de résilience à Saint-Louis (Serrp) et a pour objectif de renforcer la résilience des communautés à faire face aux aléas climatiques.
SAINT-LOUIS – Le Plan de résilience climatique (Prc), présenté, le 24 juin, lors d’une réunion destinée aux acteurs territoriaux et communautaires, expose la vulnérabilité de Saint-Louis face aux aléas climatiques.
« L’agglomération de Saint-Louis est en train de subir les conséquences de la pression démographique, l’urbanisation incontrôlée et la dégradation des écosystèmes », détaille un document remis à la presse. Le plan, présenté sous forme de document, indique que 20% des zones urbaines sont fortement exposées aux inondations du fleuve.
Plus de 77.000 personnes pourraient être directement exposées aux crues du fleuve et cela jusqu’à 300 km de routes impactées. Le Prc informe aussi que les 5 communes de l’agglomération sont impactées par les inondations fluviales. Le document décrit que « Saint-Louis est ainsi tenaillée entre pression démographique, urbanisation incontrôlée et la dégradation des écosystèmes ».
D’après l’expert urbain de l’Agence de développement municipal (Adm), Amadou Diouldé Diallo, l’objectif du plan est de rendre les communautés de l’agglomération plus résilientes face aux aléas comme l’érosion côtière, la salinisation des terres, les inondations, entre autres. Pour lui, ce plan s’appuie sur l’intercommunalité et la préservation des écosystèmes. «Environ 25 actions sont programmées dont 10 jugées prioritaires. Elles sont réparties en plusieurs axes stratégiques. Il s’agit d’une étude du phénomène de salinisation, du renforcement des capacités des acteurs, de l’aménagement durable, de l’urbanisation résiliente, entre autres », a expliqué l’expert urbain.
Il a ajouté, entre autres, l’extension du canal du Gandiolais, la prévention des risques naturels, les infrastructures contre les inondations, la préservation des écosystèmes le reboisement communautaire. L’élaboration de ce plan fait suite à des concertations avec 367 personnes à travers 9 ateliers et 30 réunions. « Cette démarche collaborative a permis de définir une stratégie commune et partagée entre les cinq communes de l’agglomération, les services de l’État, les Ong et les populations locales », a souligné Amadou Diouldé Diallo.