48 heures après les fortes pluies qui se sont abattues dans la capitale du Rail, l’essentiel des eaux ont été dégagées des maisons et évacuées par l’Office nationale de l’Assainissement du Sénégal (Onas). Hier, dimanche, le directeur régional de l’Onas, Abdoulaye Ngom, a visité les installations des points bas du quartier Mbambara et la station de pompage de Sampathé.
THIÈS – Malgré l’évacuation rapide des eaux aussi bien des maisons que des rues du quartier Mbambara, c’est la désolation dans de nombreuses familles. Les pluies diluviennes de vendredi dernier ont causé d’énormes dégâts. Surprise par les fortes précipitations, la dame Fama Diop, mère de famille, a vu très rapidement l’eau envahir sa maison, située en contre-bas. Elle raconte qu’elle était seule à son domicile au moment où la pluie a commencé à tomber. Malgré ses efforts pour sauver le peu qu’elle pouvait, la maison était déjà submergée lorsqu’elle fit appel à ses enfants. Au finish, rien n’a été sauvé, ni habits, ni meubles, encore moins ration alimentaire, tout a été englouti. La dame Fama Diop raconte que c’est la troisième année consécutive qu’elle et ses voisins vivent le même calvaire. À l’unanimité, les habitants de Mbambara pointent du doigt les opérations ponctuelles de remblaiement que les différents maires ont eu à apporter comme solution à l’inondation. Aujourd’hui, toutes les maisons se trouvent en dessous du niveau de la rue, transformant les habitations en bassin versant des eaux de ruissellement. Mais cette année, les actions de pompage de l’Onas ont permis d’évacuer en moins de 24 h ces maisons que les occupants abandonnaient au moins durant une semaine après les intempéries. Tout en saluant l’efficacité du dispositif de l’Onas, les populations demandent une solution pérenne. Les sinistrés, à l’image de Mbakhane Seck, menuisier, sollicitent en urgence de la part des autorités des matelas et des vivres en attendant la reconstruction des murs de façades détruits.
Le directeur régional de l’Onas, Abdoulaye Ngom a expliqué que le site de Mbambara est le réceptacle naturel du bassin versant des eaux de ruissellement des quartiers alentours. C’est pourquoi, l’Office a décidé cette année de mettre en place un dispositif pour évacuer les eaux de ruissellement au niveau du point bas de Bambara.
Abdoulaye Ngom a constaté qu’il y a beaucoup d’améliorations parce que les populations qui abandonnaient leurs maisons après la pluie peuvent maintenant y rester, car les eaux sont évacuées plus rapidement grâce à ce dispositif.
Du coté de Sampathé, autre point critique de la ville de Thiès, l’Onas a mis les bouchées doubles avec son site composé de deux stations de pompage des eaux usées et des eaux pluviales. L’infrastrcuture a vu ses capacités augmentées en 2020 avec la création d’une deuxième station pour renforcer la capacité de pompage de ce dispositif. Ainsi, est-il passé de 300 à 800 mètres cubrs/heure. Abdoulaye Ngom a indiqué que l’Onas a travaillé pour une disponibilité permanente de la station pendant l’hivernage. À travers un mécanisme d’entretien périodique, les techniciens cherchent à assurer la disponibilité de la station qui absorbe une partie des eaux de Sampathé. Le deuxième dispositif dans ce quartier sensible, c’est son daleau qui fait traverser les eaux sous les rails vers le marigot de Koundane. Là également, Abdoulaye Ngom s’est réjoui de constater qu’après la pluie, il n’existe pas de remontée des eaux dans les maisons.
El Hadj Mbaye Sarr DIAKHATE (Correspondant)