Le bassin de Keur Kabb, situé à Touba, a connu ce samedi 13 septembre 2025 un épisode de débordement exceptionnel, provoqué par l’énorme quantité d’eaux pluviales refoulées depuis les bassins de Keur Niang et de Nguélémou. Ce volume inédit est la conséquence directe des fortes pluies enregistrées ces dernières semaines et de la mise hors service, entre fin août et début septembre, des bassins de Pofdy et de Darou Rahman, qui a accentué la pression sur Keur Kabb devenu principal exutoire de la zone.
Pour limiter les risques d’inondation, des tranchées avaient été ouvertes dès le mois d’août dans des zones périphériques non aménagées. C’est précisément dans ce secteur que les eaux sont sorties du bassin, empruntant un lit d’écoulement naturel et provoquant un important ravinement jusqu’aux abords de Darou Rahman. La route y est devenue temporairement impraticable. Les techniciens ont procédé à un balisage des deux côtés et des réparations sont programmées dès demain.
Au-delà des champs d’arachides et de niébé, les villages de Ndock, Darou Rahmane et Ngassame, situés à trois kilomètres, figurent parmi les zones impactées. L’incident a nécessité la mobilisation de trois équipes, d’un chargeur Poclain et de six camions-bennes. Ces moyens ont permis de contenir l’écoulement grâce à des sacs de terre et à l’érection d’une digue provisoire. Les travaux étaient toujours en cours au moment de la rédaction de ce bulletin.
Le transfert des eaux de Nguélémou vers Keur Kabb a été suspendu, ce qui a stoppé l’écoulement extérieur. Selon les techniciens, le bassin de Keur Kabb dispose désormais d’une capacité suffisante pour accueillir les eaux restantes jusqu’à la fin de l’hivernage.
Depuis le début de la saison des pluies, Keur Kabb a déjà reçu plus de 2,7 millions de m³ d’eaux pluviales, alors qu’il avait été initialement aménagé pour un million de m³. Un marché a d’ores et déjà été attribué pour étendre la capacité du bassin de quatre hectares, portant ainsi sa superficie totale à huit hectares.