Khalifa Sall, leader de « Taxawu Senegaal », a dénoncé, hier, sur les ondes de la Rfm, « un acharnement du régime » contre la personne de Barthélémy Dias. Ce dernier étant révoqué de son poste de maire de Dakar vendredi dernier.
Le leader de « Taxawu Senegaal », Khalifa Sall, est sorti, hier, de son silence pour fustiger l’attitude du pouvoir exécutif contre Barthélémy Dias, révoqué, vendredi dernier, de son poste de maire de Dakar. L’ancien candidat à la présidentielle, qui a réagi sur les ondes de la Rfm, a dénoncé un acharnement du régime actuel envers le leader de la coalition « Samm Sa Kaddu » lors des dernières élections législatives. « Ce qui est arrivé à Barthélémy Dias, ces derniers jours, est inacceptable. On a usé de stratagèmes pour chercher à le priver de sa légitimité et de son mandat », a-t-il déclaré avant de s’interroger sur le timing de cette décision.
« Pourquoi le ministre de la Justice a-t-il attendu qu’il soit réélu et qu’il ait une deuxième légitimité pour agir ? », a demandé Khalifa Sall. Poursuivant, il a souligné que « des démarches nécessaires seront mises en œuvre, pour que cette forfaiture ne puisse aboutir ».
Dans la même dynamique, l’ancien responsable socialiste appelle à la mobilisation. « Je pense qu’il est temps de nous organiser, afin que ce qui se passe à Dakar ne puisse pas prospérer, mais surtout que les libertés soient respectées et que le pluralisme puisse prévaloir », a dit Khalifa Sall. Toujours dans son allocution, il a dénoncé « un climat politique oppressant », marqué par de nombreuses convocations de personnalités politiques à la police. « On veut réduire tout le monde au silence ; les gens sont convoqués, à tour de bras, à la Dic, à la Cybercriminalité ou Cybersécurité », a-t-il déclaré.
En 2018, l’ancien maire de Dakar avait été aussi révoqué par l’ancien régime à la suite de sa condamnation en première instance à cinq ans de prison pour escroquerie sur des fonds publics et faux en écriture.
Mamadou Makhfouse NGOM