Le Sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif) s’est achevé samedi dans la capitale française. Les pays membres ont pris un ensemble de mesures et d’engagements visant à créer un espace plus solidaire et plus harmonieux face aux défis mondiaux.
PARIS- La 19e édition du Sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif) s’est terminée samedi à Paris. Les leaders de l’Oif ont pris un ensemble de mesures et d’engagements visant à créer un espace d’échanges utiles et à hisser plus haut et plus fort la Francophonie. Le thème de la rencontre était : « Créer, innover et entreprendre en Français ». Ainsi, il est envisagé un Programme international de mobilité et d’employabilité francophone (Pimef) pour la jeunesse francophone avec la mise en réseau des 1100 universités et centres de recherche membres de l’Agence universitaire de la Francophonie (Auf). Il a été également retenu la création du programme Volontaires unis pour la Francophonie, porté par l’Ong « France volontaire », avec pour objectif de faciliter les expériences à l’international de 100 jeunes volontaires ressortissants d’États membres de l’Organisation auprès d’organismes publics, territoriaux et de la société civile. Il a aussi été question de promouvoir le français comme langue d’affaires et de création ; d’où la création et la pérennisation du Salon des innovations en français, « Francotech », visant à renforcer l’espace économique francophone et favoriser les rencontres d’affaires. Ce salon, qui s’est tenu parallèlement au Sommet de la Francophonie, a réuni près de 2000 professionnels, délégations et entrepreneurs de près de 100 pays. Les chefs d’État et de gouvernement membres de l’Oif se sont engagés, pour la première fois, à « renforcer les mécanismes juridiques et administratifs permettant d’assurer la collecte et le versement des droits aux créateurs et auteurs avec une attention renforcée à l’espace numérique ». Cela s’accorde notamment avec le lancement d’une Alliance francophone de la propriété intellectuelle regroupant près d’une dizaine d’organisations du genre et initiée par l’Institut national de la propriété industrielle. Le but est de constituer une sphère d’influence pour valoriser et renforcer la langue française dans les enceintes internationales de la propriété intellectuelle.
L’Oif a pour ambition de favoriser la disponibilité en ligne des contenus culturels et scientifiques francophones pour encourager l’utilisation du français comme vecteur d’innovation pour la diversité dans l’espace numérique. La création d’un centre de référence pour l’Intelligence artificielle (Ia) et la Francophonie est donc au menu pour alimenter des contenus francophones dont se nourrit l’Ia. Il s’articule parfaitement avec l’Alliance européenne pour les technologies des langues (Atl-Erdic) récemment créée dans l’enceinte de la Cité internationale de la Francophonie.
Le Sommet s’est terminé par un appel unanime des États membres pour un cessez-le-feu « immédiat et durable » au Liban. La France qui assure désormais la présidence de l’Oif s’est aussi prononcée pour l’arrêt des livraisons d’armes à Israël.
Ousmane Noël MBAYE
Yassine Fall pour une Francophonie plus homogène
Le ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, Yassine Fall, milite pour plus de solidarité dans l’espace francophone afin d’offrir plus d’opportunité à la jeunesse. « Permettre à nos jeunes de mieux se former, d’investir, d’innover et de pouvoir circuler librement ne peut être que bénéfique pour l’avenir de nos pays et de notre organisation », a-t-elle affirmé durant sa prise de parole. Mme Fall a également lancé un appel pour « un espace francophone plus homogène » avec la facilitation de la libre circulation des jeunes et une offre de formation et d’employabilité pouvant permettre de bien meilleurs échanges dans tous les corps de métiers, dont notamment la santé, le numérique, etc.
- N. MBAYE