À mi-parcours, le projet « associations de professionnels de la santé » (Aps) d’Enda Santé pose le débat pour évaluer les avancées et identifier les défis auxquels les acteurs sont confrontés sur le terrain. En conclave à Saly Portudal, ce mercredi (du 24 au 26 septembre), les acteurs de la santé sont renforcés pour mieux assurer leur mission de service public. Entre menace sécuritaire et manque de financement, les Aps doivent encore faire du chemin pour arriver à la démocratisation des services de santé en Afrique de l’Ouest et du Centre.
MBOUR – Lancé depuis novembre 2022, le projet associations de professionnels de la santé, d’Enda Santé, porte le plaidoyer pour influencer les politiques publiques et assurer un système de santé plus accessible et inclusif. Ce programme, exécuté dans trois pays (le Sénégal, la République démocratique du Congo et le Burkina Faso), milite pour la démocratisation des services publics de santé. Au total, une trentaine de personnes, dont des gynécologues, des sages-femmes, des médecins et des infirmiers, ont pris part à cette retraite de trois jours (du 24 au 26 septembre). En effet, ces professionnels de la santé sont outillés pour répondre aux besoins des communautés locales en matière de santé. À mi-parcours, les porteurs de cette initiative ont décidé de faire le bilan pour évaluer les progrès réalisés, les défis rencontrés et jeter les perspectives d’amélioration.
« Notre rôle dans ce projet, c’est d’encadrer ces associations-là, de renforcer leurs capacités et leurs fonctionnalités en termes de mise en œuvre de programmes de planification et d’analyse des politiques de santé. L’objectif, c’est que ces associations puissent être en mesure d’identifier les problématiques prioritaires au niveau de leur pays et d’élaborer un programme de plaidoyer pour améliorer les politiques et l’offre, afin d’assurer une meilleure accessibilité des services de santé pour les populations », a expliqué Pape Djibril Ndoye, directeur adjoint d’Enda Santé.
Bien que l’impact soit réel dans les communautés autochtones, surtout auprès des couches vulnérables, le projet fait face à de nouveaux défis. Et parmi les principaux défis identifiés, la question sécuritaire et l’accès aux financements constituent les goulots d’étranglement qui freinent l’accès universel aux services de santé dans certaines zones de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Diégane Diouf (Correspondant)