Les communes de Keur Massar Nord, Keur Massar Sud, Jaxaay, Mbao et Sangalkam sont choisies dans le cadre d’une étude pour la mise en place d’un système d’alerte précoce sur les inondations à Dakar. Initiée par l’Agence de développement municipal, l’étude a été lancée, hier à Dakar.
La question des inondations demeure une préoccupation de l’État qui, ces dernières années, a mis des stratégies de lutte afin de soulager les populations impactées. Dans l’optique de contribuer à la résilience des communautés, l’Agence de développement municipal (Adm) a procédé, hier à Dakar, au lancement de l’étude d’un système d’alerte et de prévision des inondations dans la zone péri-urbaine de Dakar (Sapi – Peri/Dak). Financée par la Banque mondiale, cette étude est une déclinaison de la composante1 du Projet de gestion des eaux pluviales et d’adaptation au changement climatique (Progep 2). « L’objectif de l’étude est d’appuyer le Gouvernement du Sénégal et les collectivités territoriales à mettre en œuvre les actions coordonnées et conjointes pour améliorer leurs systèmes d’alerte précoce et leurs plans communaux de sauvegarde au niveau local », a indiqué Mamouth Diop, directeur général de l’Adm. Ainsi, cinq communes de Dakar à savoir Keur Massar Nord, Keur Massar Sud, Jaxaay-Parcelles, Mbao et Sangalkam bénéficieront, à terme, de ces plans communaux de sauvegarde. Le représentant du maire de Jaxaay-Parcelles a salué cette initiative et les efforts de l’État pour améliorer les conditions des populations. « La prévision nous permettra de ne plus vivre ce qu’on déjà vécu », a dit Alpha Mbengue. Dans le cadre de cette étude, il est prévu de faire un inventaire des informations sur les vulnérabilités, les capacités, les expositions et les risques d’inondations dans les bassins versants de Mbeubeus, Mbao et du Lac rose. Le système d’alerte précoce qui sera mis en place sera « intégré » et permettra d’aborder l’aléa inondation dans ses multiples problématiques urbaines.
C’est ainsi que la Direction de la protection civile et l’Anacim ainsi que d’autres services de l’État seront associés, durant les deux années que cette étude durera. Selon Abdoulaye Noba, directeur de la Protection civile, ce système d’alerte précoce sur les inondations (Sapi) va permettre d’aller plus loin dans le cadre de la gestion de ce phénomène. « C’est un exercice que nous allons mener dans une démarche de co-construction », a-t-il promis. Le groupement de cabinets BRLi / Predict / Hydroconcept recrutés pour effectuer les travaux est invité à privilégier « une approche inclusive et participative », gage de réussite du projet.
Quant au gouverneur de Dakar, il a invité les différents services de l’État à accompagner ce projet. « J’invite les parties prenantes notamment les services déconcentrés de l’État, les agences, les maires, les populations (femmes, jeunes, OCB) ainsi que les partenaires au développement, à s’impliquer, à accompagner et à soutenir le groupement de cabinets, chargé des études », a dit-il dit.
Maguette NDONG

