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[Vidéo] Affaire Fallou Fall, viol au Sénégal : Tout savoir sur une procédure judiciaire complexe

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Condamné à 15 ans de prison ferme pour viol, Fallou Fall se retrouve au cœur d’un débat judiciaire et médiatique. Tandis que certains contestent la décision du tribunal, rappelant l’absence de perte de virginité constatée par les certificats médicaux, la justice, elle, s’appuie sur des faits et des preuves établies. Le journaliste chroniqueur judiciaire Aliou Diouf revient sur tous les aspects du viol au Sénégal.
Selon l’article 320 du Code pénal sénégalais, le viol est défini comme « tout acte de pénétration sexuelle, quelle qu’en soit la nature, commis par contrainte, menace, violence ou surprise. » Comme l’explique le journaliste Aliou Diouf, dans un article publié récemment : « La procédure judiciaire en matière de viol est rigoureuse. Dès lors que les enquêteurs remettent le dossier d’enquête préliminaire au procureur, ce dernier ouvre obligatoirement une information judiciaire. » Ainsi, dans le cadre de cette affaire, un juge d’instruction a mené des investigations avant que l’affaire ne soit jugée en première instance.

Les avocats de Fallou Fall remettent en cause certaines conclusions du dossier, notamment les certificats médicaux. Selon Aliou Diouf, ces derniers ont bien relevé « des lésions sur la victime, mais sans perte de virginité ». Ce point suscite des interrogations dans l’opinion publique, certains affirmant que Fallou Fall a été condamné sur la base de preuves insuffisantes.
Cependant, il est important de rappeler que les certificats médicaux « constatent la matérialité des faits, mais ne statuent pas sur l’imputabilité des faits », souligne le journaliste. Autrement dit, ils peuvent attester qu’un viol a eu lieu sans pour autant identifier formellement l’auteur. Pour contester la décision de la première instance, Fallou Fall et ses conseillers disposent de 15 jours pour faire appel, rappelle Aliou Diouf. À ce stade, leur objectif sera de produire de nouveaux éléments susceptibles de prouver son innocence.

Toutefois, la justice ne peut se baser sur des rumeurs pour acquitter un accusé. « Un tribunal ne peut pas se baser sur de simples rumeurs pour acquitter une personne », précise le journaliste. C’est donc à la défense de présenter des éléments solides pour espérer un allègement ou une annulation de la peine. Dans un contexte où les affaires de violences sexuelles suscitent un vif débat au Sénégal, l’issue de cet appel sera scrutée de près. Reste à voir si la Cour d’appel se montrera réceptive aux arguments de la défense ou si elle confirmera la lourde peine infligée à Fallou Fall.
Par Cheikh Tidiane NDIAYE

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