À Genève, chaque coin de rue semble raconter une histoire. Entre le bruissement du lac Léman, les parfums d’épices dans les ruelles du quartier de Pâquis, et les pierres chargées de mémoire de la Vieille Ville, la cité helvétique se dévoile dans toute sa diversité. Elle mêle institutions internationales et cultures du monde.
Cosmopolite, Genève est un carrefour où se croisent toutes les nationalités. En foulant la gare de cette ville suisse, le visiteur est tout de suite frappé par le nombre d’âmes venues de divers horizons. Mais rien d’étonnant, serions-nous tentés de dire, tant le canton est réputé accueillir le plus d’organisations internationales au monde. En effet, Genève accueille des organisations internationales et des organisations non gouvernementales (Ong) comme le siège européen des Nations unies, le Comité international de la Croix-Rouge (Cicr), l’Organisation mondiale du commerce (Omc), l’Organisation mondiale de la santé (Oms) et l’Organisation internationale du travail (Oit), entre autres. La « ville mondiale » n’offre pas seulement un melting-pot à première vue. Dès la plongée dans cette ville, le jet d’eau de Genève donne tout de suite envie de se jeter à l’eau et de faire plus ample connaissance avec l’attraction. « Ce jet d’eau vertical est un emblème à Genève », nous souffle notre binôme d’aventure et guide Maria Pineiro. Difficile de ne pas se laisser éblouir par une telle merveille.
Situé dans la rade de Genève, sur le lac Léman, à l’extrémité du bassin, il fait facilement chavirer des cœurs, particulièrement la nuit. Sur le quai Gustave-Ador, entre le Jardin anglais et le quai de Cologny, dans le quartier des Eaux-Vives, le visiteur serait tenté de louer l’un des nombreux bateaux-mouches juste pour voir ce jet d’eau qui apparaît dans ses plus beaux atours. Grâce à un éclairage sophistiqué, il se révèle dans toute sa splendeur. Son aspect neigeux, assuré par la présence de millions de minuscules bulles d’air, contraste alors avec l’obscurité et confère au monument une atmosphère féérique. Autour d’une bonne assiette de fondue chez l’un des divers restaurants situés à quelques mètres, le visiteur peut admirer à travers la fenêtre ce spectacle tout droit sorti des histoires féeriques de Disney. Banquet des nationalités La Suisse (y compris Genève) est connue pour ses montres, ses chocolats et ses fromages. La fondue et la raclette (toutes deux à base de fromage) restent d’ailleurs les mets les plus demandés par celui qui découvre le pays.
Cependant, elle n’en demeure pas moins diversifiée sur le plan culinaire. De Genève à Lausanne en passant par Neuchâtel et Bienne, c’est une véritable invitation à la découverte de la cuisine du monde. Une simple balade dans le quartier de Pâquis permet de faire un tour du monde culinaire. Du restaurant libanais, turc, indien en passant par celui mexicain ou encore chinois, il y en a pour tous les goûts et de quoi satisfaire le palais des plus exigeants.
La gastronomie sénégalaise est également représentée dans cette flopée de découvertes culinaires. Situé sur la rue de Lyons, à quelques encablures de la gare de Genève, le restaurant Teranga se dresse fièrement. C’est un retour au pays de la Teranga. Il embarque le client dans un voyage au Sénégal sans besoin de passeport, encore moins de visa. Il propose des plats typiquement sénégalais, du Yassa au mafé en passant par le thieboudieune, le dibi ou encore le thiakry en dessert. Les tableaux d’art accrochés aux murs vous plongent tout de suite dans l’univers du bercail. L’endroit est chaleureux et convivial.
Des notes de chanteurs sénégalais titillent les oreilles et vous donnent de suite un air familier. Ici, avec des couverts ou même à la main, c’est le client qui décide. Un cadre qui contraste avec les terrasses de la « Vieille Ville ». La « Vieille Ville », un carrefour d’histoires La « Vieille Ville » de Genève est le centre historique du canton et invite à un voyage dans le passé. Chaque pas, chaque rue, chaque site est un appel à la découverte. Perchée sur une colline, elle se caractérise par ses ruelles pavées, ses bâtiments aux façades anciennes. Ce pan de l’histoire genevoise se savoure aussi à travers ses terrasses accueillantes de la rue Calvin. Située au cœur de la « Vieille Ville », elle abrite l’une des artères les plus emblématiques du centre historique. Elle porte le nom du célèbre réformateur Jean Calvin, figure centrale de l’histoire genevoise, dont la présence marque encore l’identité de la ville.
Ce centre historique abrite également des lieux emblématiques tels que la Cathédrale Saint-Pierre, l’Hôtel de ville ou encore le Mur des Réformateurs sis au niveau du Parc des Bastions. Ce dernier édifice rend hommage aux grandes figures de la Réforme protestante. Il est adossé à l’ancienne muraille de la ville, ce qui symbolise bien l’ancrage de la Réforme dans l’histoire genevoise. En sus de ces endroits symboliques, la Bibliothèque de Genève, située à quelques pas du Mur des Réformateurs, n’en reste pas moins historique. Elle est l’une des plus anciennes et importantes de Suisse, et les œuvres de Jean-Jacques Rousseau (écrivain, philosophe et compositeur genevois) y sont conservées pour le plus grand plaisir des férus de littérature. La « Vieille Ville » de Genève incarne un dialogue vivant entre le passé historique, le présent culturel animé et un avenir tourné vers la connaissance et l’humanisme, à l’image de l’histoire de cette ville ouverte sur le monde.
Arame NDIAYE (de retour de Genève)