À la veille du double scrutin présidentiel et législatif, la Commission électorale nationale (CNE) exhorte les citoyens bissau-guinéens à se mobiliser massivement pour renforcer la démocratie et préserver la stabilité du pays.
BISSAU — À quelques heures de l’ouverture des bureaux de vote, le président par intérim de la Commission électorale nationale (CNE), Dr N’pabi Cabi, a livré un message solennel à la Nation, rappelant le rôle crucial de chaque électeur dans la construction d’une Guinée-Bissau plus stable, plus pacifique et tournée vers l’avenir. « Chaque vote est l’expression sans équivoque de la volonté populaire et l’exercice légitime du droit civique », a-t-il laissé entendre lors d’un point de presse.
Dr Cabi a souligné que les élections de ce dimanche « constituent un moment charnière pour la vie politique nationale ». Le président par intérim de la CNE invite ainsi les citoyens à se rendre massivement aux urnes, animés par le civisme, la responsabilité et le respect strict des règles qui encadrent le processus électoral.
Selon lui, « chaque geste accompli dans l’isoloir est une contribution directe à la consolidation de la paix sociale et du progrès national ».
Dans son allocution, le Dr N’pabi Cabi a également rappelé que cette veille de scrutin devait être un temps de réflexion et de retenue. Il a appelé les électeurs, mais aussi les acteurs politiques, à dépasser les tensions et les rivalités partisanes afin de permettre un vote libre, serein et éclairé. « C’est en toute conscience que chaque citoyen doit évaluer et choisir l’avenir qu’il souhaite pour la Guinée-Bissau », a-t-il insisté.
Ce dimanche, plus de 966 152 électeurs sont attendus aux urnes pour désigner le prochain président de la République. La course, initialement lancée avec 12 prétendants, en compte désormais 11 après le retrait de Siga Batista, qui a apporté son soutien à Fernando Dias da Costa.
En parallèle, les citoyens renouvelleront également les 102 sièges de la 12ᵉ législature, dans un contexte politique tendu marqué par la dissolution du Parlement par le président sortant Umaro Sissoco Embaló, candidat à sa propre succession, qui invoquait alors une « crise institutionnelle ».
À l’heure où le pays s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire, la CNE appelle chacun à jouer pleinement son rôle. Dimanche, c’est dans les urnes que se décidera la trajectoire future de la Guinée-Bissau.
Par Gaustin DIATTA, envoyé spécial en Guinée-Bissau


