Dans un peu moins d’un an, les tambours résonneront dans Dakar. Son écho ne sera peut-être pas celui de JoyBoy, mais il résonnera à l’échelle de l’histoire. À jamais les premiers. Oui, Dakar va abriter une compétition olympique. Un fait inédit dans l’histoire de l’Afrique. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on a hâte d’y être.
Le 31 octobre 2025, sous les étoiles de Dakar, un lion est né. Il s’appelle Ayo, et dans son regard, dansent les rêves de tout un continent. Coiffé d’un « tingaadé » peul, vêtu des couleurs de l’Afrique, il ne rugit pas pour effrayer, mais pour rassembler. Il est le souffle de la jeunesse, le gardien des Jeux olympiques de la Jeunesse Dakar 2026.
À un an de l’ouverture, le compte à rebours est lancé, et chaque seconde qui passe est une promesse. Une promesse de transformation, de célébration, de communion. Le Président Bassirou Diomaye Faye, dans un discours vibrant, a rappelé que ces Jeux ne sont pas seulement une compétition, mais une déclaration d’amour à la jeunesse africaine. Cette jeunesse qui gambade, saute, rêve, et qui mérite de briller sous les projecteurs du monde. « Ces Jeux seront bien plus qu’une compétition sportive. Ils seront la vitrine d’une Afrique debout, confiante en sa jeunesse et désireuse de partager avec le monde les valeurs universelles du sport, de la paix et de la fraternité. Nous gagnerons le pari avec la mobilisation de l’État, une implication résolue des acteurs sportifs et une adhésion enthousiaste de la jeunesse et de l’ensemble de nos concitoyens », a-t-il clamé.
À Dakar, les grues dessinent des poèmes d’acier dans le ciel. Petit à petit, le Stade Iba Mar Diop se métamorphose, ses tribunes se redressent, comme des bras ouverts vers un ciel d’espérance. La piscine olympique fait sa mue. Le village olympique, au cœur de l’Univrsité Amadou Makhtar Mbow, va accueillir les espoirs du monde.
Cependant, derrière le béton, il y a des vies. Le gouvernement a tendu la main aux artisans, aux commerçants, aux familles déplacées. Selon Babacar Senghor, coordonnateur du programme JOJ pour les travaux d’infrastructures, l’État a déboursé 5 milliards de francs CFA pour indemniser, accompagner, reconstruire. Il l’a déclaré dans une interview avec RFI. Car oui, ces Jeux doivent être une fête pour tous, pas un privilège pour quelques-uns.
Dans cette symphonie de chantiers et de rêves, le Chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, joue la partition du rassemblement. Il a annoncé que la flamme olympique allait faire le tour des 14 régions du Sénégal, tel un fil d’or reliant les cœurs. Il a également promu le Brevet olympique, civique et sportif, afin que chaque élève devienne acteur de cette épopée. 900.000 jeunes sont attendus, soit autant de flèches orientées vers une cible commune : l’avenir.
Dakar 2026, c’est aussi le peuple sénégalais qui se lève. Les rues vont s’animer, les écoles se parer de couleurs, les enfants chanteront en cœur : Ayo ! Une étude prévoit 649 milliards de francs CFA et 30.000 emplois créés. Néanmoins, l’impact ne se mesure pas qu’en chiffres. Il se lira dans les sourires, les regards fiers. En outre, les JOJ Dakar 2026 permettront peut-être de créer des vocations, mais aussi de futurs champions. C’est l’occasion idéale de concevoir toute une génération qui, si elle bénéficie d’un suivi adéquat, pourrait écrire certaines des plus belles pages de l’histoire de notre sport.
Jamais l’Afrique n’a accueilli un événement olympique. Dakar 2026 sera la première flamme, celle qui éclairera le chemin. Sous le slogan : « l’Afrique accueille, Dakar célèbre », le Sénégal deviendra le cœur battant d’un continent trop longtemps en marge.

