Abdourahmane Diouf a participé, ce jeudi, aux rencontres littéraires en Wolof « ’Péncum maam Yunus Jen, li xalimay wax » (l’arbre à palabre Mame Younouss Dieng- Ce que les livres disent), un événement organisé par l’association ‘‘Fonk sunuy làmmin’’. C’était à la Place du souvenir africain. Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en a d’ailleurs profité pour faire un plaidoyer en faveur des langues nationales. Pour ce faire, il sollicite l’intervention de l’Assemblée nationale.
« C’est la société qui est en avance. Ce que le législateur, l’Etat, doit faire, c’est de se conformer à cette forte demande sociale et changer la législation pour que le Français, le Wolof et les autres langues nationales aient la même signification à l’Assemblée nationale », affirme M. Diouf, qui ajoute par ailleurs. « Pour la plupart du temps, dans notre pays, c’est ce qu’on a fait, parce qu’on a été colonisé, on a hérité nos droits. (…) Nous avons importé une République et nous nous conformons à ces prescriptions qui viennent d’autres Républiques. C’est cela qui montre que les Sénégalais ont déjà du mal à se discipliner, parce qu’on a édicté des règles de droit qui ne sortent pas des tréfonds de notre société et nous sommes obligés de nous y adapter ».
En outre, Abdourahmane Diouf a annoncé qu’il allait rencontrer les partisans de l’érection de l’Académie des langues nationales. Sachant que depuis la rentrée scolaire 2024-2025, l’introduction des langues nationales dans l’enseignement préscolaire a débuté dans 13 académies. « J’ai accepté de les recevoir. On va faire une évaluation. Et sur la base de cette évaluation, nous discuterons avec eux et nous prendrons les réformes nécessaires. Nous allons essayer de voir comment faire en sorte que nos langues nationales prennent encore une autre envergure dans la République sénégalaise ».