Les routes de Touba sont devenues un véritable parcours de combattant après chaque pluie, avec des nids-de-poule et des flaques d’eau qui rendent la circulation difficile et endommagent les véhicules. Les usagers sont inquiets et interpellent les autorités pour trouver une solution durable à ce problème.
10 heures 30 minutes à Yonou Darou, une localité de la ville sainte de Touba, où les activités battent leur plein. À la gare routière des taxis, les clients sont sollicités par les chauffeurs qui leur demandent leur destination. La majorité des véhicules assurent la navette entre Touba et Darou Rahmane, une route importante qui dessert plusieurs localités aux alentours.
En cette période d’hivernage, les routes de Touba, notamment celle menant à Darou Rahmane, sont particulièrement dégradées en raison des fortes pluies. Ibrahima Fall, chauffeur de taxi, attend son tour pour prendre des passagers à bord. Il connaît bien cet itinéraire qu’il emprunte quotidiennement, mais l’état de la route rend son travail plus compliqué.Selon lui, elle est détériorée. Ce qui la rend impraticable. « Après la pluie, on ne sait plus par où passer. On ne traverse que des nids-de-poule. Vraiment, nous sollicitons de l’aide. Nous n’avons que la route pour subvenir à nos besoins », telle est la supplique d’Ibrahima Fall, chauffeur de taxi, qui appelle à l’aide pour la réfection de la route.
Il déplore l’état de la route reliant Touba à Darou Rahmane, particulièrement dégradée après les pluies. Selon lui, les clients ont du mal à trouver des moyens de transport et les chauffeurs rencontrent de nombreuses difficultés. Il souligne que malgré les efforts des chauffeurs pour entretenir leurs véhicules et même réparer la route eux-mêmes, le prix du transport reste le même. « Nous ne sollicitons que la réfection de cette route », réclame-t-il, après plus de trois ans d’attente sans intervention des autorités.
Aly Mané, un autre chauffeur et dirigeant de la gare routière de Niarry Pneu, confirme les difficultés rencontrées par les chauffeurs sur certaines routes de Touba. Selon lui, les routes sont dans un état déplorable, obligeant les chauffeurs à emprunter des déviations pour éviter les zones inondées. La route entre Niarry Pneu et Niarry Baye Fall est particulièrement touchée, avec une section de quatre kilomètres envahie par les eaux pluviales durant l’hivernage. « Depuis le grand magal, nous n’empruntons plus la voie bitumée », déplore-t-il, soulignant ainsi l’ampleur du problème .
Ces difficultés ont des conséquences notables sur les usagers et les chauffeurs de taxi. Les usagers sont contraints de payer des prix de transport plus élevés, avec des hausses significatives, comme le passage de 200 à 500 francs CFA. Les chauffeurs, quant à eux, subissent des pertes financières dues aux pannes récurrentes de leurs véhicules et aux problèmes de santé liés à leur profession, tels que les troubles musculosquelettiques.
Le secteur du transport est laissé à lui-même à Touba, selon Aly Mané. Les chauffeurs de taxis respectent tous leurs devoirs, payant notamment 3 000 francs CFA de taxe municipale, mais ils sont confrontés à des problèmes pour exercer leur activité en raison du mauvais état des routes. Il trouve cela anormal et interpelle les autorités pour la réfection des routes à Touba.
Non loin de lui, Adama Ndiaye, chauffeur urbain à Touba, partage le même avis. Selon lui, les routes de Touba sont de mauvaise qualité et impraticables. Il dénonce le manque d’entretien de l’axe Niarry Pneu-Niarry Baye Fall, qui n’a jamais été réparé depuis sa construction. « Nous n’avons que cette route, donc nous sollicitons la réfection des routes », réclame Adama Ndiaye. Il ajoute que les taxes qu’ils paient n’ont aucune incidence sur leur travail. « Nous payons 4 000 francs CFA par mois. Donc, nous réclamons nos droits », insiste-t-il. Il précise que c’est l’association Touba Ça Kanam qui assure parfois le remblaiement de la route.
En raison du mauvais état des routes, les chauffeurs de taxis sont contraints d’emprunter des voies de contournement, ce qui entraîne une augmentation des tarifs de transport, passant de 100 à 200 francs CFA. Selon Adama Ndiaye, tout leur bénéfice est investi dans l’entretien de leurs véhicules, avec des coûts élevés pour les pneus, qui peuvent atteindre 19 000 francs CFA l’unité. La situation est particulièrement difficile cette année, au point que les bus Tata ont abandonné ce trajet en raison de l’état de la route.
Birane Diop, correspondant