La pérennisation des campagnes agricoles passe par le remboursement à temps des prêts. C’est ce qu’a rappelé le directeur général de la Saed aux producteurs de Podor lors d’une tournée dans le département.
PODOR – Le directeur général de la Société nationale d’aménagement et d’exploitation des terres du delta (Saed) a bouclé, hier, sa tournée dans la vallée du fleuve Sénégal. À l’étape de Podor, Alassane Bâ a évoqué la lancinante question du financement, source de nombreux blocages. Pour dissuader les mauvais payeurs, il a été ferme : « J’exhorte les producteurs à prendre leurs responsabilités et à rembourser le crédit à 100 % et dans les délais. C’est ce qui va favoriser la pérennisation des campagnes. Quant à La banque agricole, partenaire traditionnel, nous l’invitons à s’impliquer davantage dans les différentes campagnes agricoles afin de soutenir une agriculture de qualité », a-t-il déclaré. Dans le département de Podor, Alassane Bâ et sa délégation ont visité le casier de Saré Walo, réalisé dans le cadre du projet Koica (K-Pdcvr 1).
Avec une superficie exploitable de 236,06 hectares, ce casier est considéré comme un modèle d’organisation, notamment pour le respect du calendrier cultural et des bonnes pratiques agricoles. Dans les cuvettes de Donaye, Ndiayène Pendao et Ndioum, M. Bâ a déploré le faible taux de financement de la part de la Lba. « Un crédit de campagne de qualité peut conduire à une agriculture compétitive. Même si l’État a consenti de nombreux efforts pour accompagner les agriculteurs, l’appui de la Banque agricole reste déterminant pour une agriculture performante », a souligné le directeur général de la Saed. À Ndioum, il s’est dit satisfait de la reprise des activités au niveau du casier SP1. Cette relance a été rendue possible grâce à l’engagement de la Saed qui s’est investie pour lever certaines contraintes liées au financement, à la station de pompage et à la dégradation de la cuvette. La question des semences et de leur qualité a également été abordée au cours de cette tournée. À ce sujet, Alassane Bâ a estimé que l’autonomisation en semences constitue un jalon important vers la souveraineté alimentaire.
Mamadou THIAM (Correspondant)