Pour le directeur du Budget, Massamba Dieng, la préparation du projet de loi de finances 2026 s’inscrit dans une logique de rationalisation et d’efficacité de la dépense publique.
Pour lui, les orientations retenues s’appuieront sur le plan de redressement économique. « Ce qui est recherché, c’est une rationalisation des dépenses publiques, surtout les dépenses de fonctionnement, pour augmenter les dépenses d’investissement », a-t-il souligné. À l’en croire, l’enjeu est de financer les projets « les plus impactants » afin « d’assurer un effet réel sur l’économie et le développement ». La préparation du budget va également permettre, d’après lui, d’améliorer la gestion des projets d’investissement financés sur ressources extérieures, un volet jugé prioritaire. « Nous avons intérêt à rendre l’exécution beaucoup plus efficace, beaucoup plus rapide, pour atteindre des taux d’absorption des financements extérieurs assez satisfaisants », a indiqué M. Dieng.
Ce cadre de concertation se veut un espace d’échange entre les parties prenantes. « Ils vont nous faire part de leurs préoccupations. Nous aussi, on va leur faire part de nos options, de nos recommandations. Ensemble, à l’issue de cet atelier, je pense qu’on pourra élaborer un budget qui va mieux répondre aux aspirations du Sénégal », a-t-il souligné. Poursuivant son intervention, M. Dieng a insisté sur la nécessité d’une compréhension commune dans la préparation du budget. « Si nous, nous élaborons la loi et qu’on met les acteurs devant l’effet accompli, qu’on leur demande d’exécuter sans avoir leur point de vue, on peut avoir des difficultés au cours de l’exécution », a-t-il dit.
Des innovations clés Le Sénégal est dans une dynamique de redressement des finances publiques, de gestion efficiente de la masse salariale avec l’encadrement des recrutements. Dans ce contexte, la conception du budget 2026 apporte plusieurs innovations clés. Selon la présentation faite par Sira Dembélé, l’une d’elles est l’instauration de l’évaluation pour les projets de plus de 500 millions de FCfa. À côté, il y aura également l’exigence de dossiers de faisabilité pour être inscrit au programme d’investissement public.
Parmi les nouveautés, il y a aussi le reclassement des dépenses de transferts en capital exécutées par des organismes publics. À côté de la priorisation des dépenses, une attention particulière sera accordée à l’exercice de priorisation des dépenses, en vue de prendre en charge celles jugées obligatoires et d’éviter la sous-budgétisation de certaines dépenses à caractère sensible. Il y a aussi la fiabilisation de la programmation afin de réduire les nombreux réaménagements et les demandes récurrentes de crédits en cours de gestion.
Demba DIENG