Il y a quelques jours, un journal de place rapportait le démantèlement d’une plateforme de business sexuel par la Dsc. Les enquêteurs avaient mis la main sur plus d’un millier de vidéos et images à caractère pornographique. Et ce qui est bizarre, c’est que les filles envoyaient leurs sextapes à l’administrateur de la plateforme qui les mettaient en rapport avec des clients.
Certainement, le jeu en valait bien la chandelle puisque les tarifs tournaient autour de 10.000 FCfa l’heure et 100.000 FCfa la nuitée. Comme une location. Heureusement qu’une caution n’était pas réclamée. On n’avait pas fini d’épiloguer sur cette dérive sociétale que la fiesta des homosexuels qui fêtaient l’anniversaire d’un des leurs est venue en rajouter une couche. Tout ceci n’est que la face visible de l’iceberg vu que ce phénomène étend de plus en plus ses tentacules dans notre cher pays, exposant une jeunesse en perte de repères. Cette situation rappelle la ville de Sodome où les populations, sans honte ni pudeur, s’adonnaient à des pratiques vicieuses et n’avaient rien trouvé de mieux que de délaisser leurs épouses pour pratiquer l’homosexualité qui faisait partie de leur mode de vie. La perversité y avait atteint son paroxysme.
Et quand le Prophète Loth les avait exhortés à se détourner de leurs turpitudes, ils s’obstinèrent et persistèrent dans leur égarement. Ils le traitèrent même de menteur et voulurent le chasser de la ville. Mal leur en prit parce qu’ils s’attirèrent le courroux de Dieu et le châtiment ne fut pas tendre. Le Seigneur leur envoya alors des anges et fit pleuvoir sur eux des pierres. Seul Loth et quelques croyants furent rescapés. La tribu d’Aad aussi a eu sa part de châtiment pour avoir refusé d’abandonner l’idolâtrie à laquelle elle s’adonnait. Le Prophète Houd les avait pourtant mis en garde, mais ils s’étaient moqués de lui, l’avaient traité aussi de trompeur. Comme punition, leur cité fut détruite par un vent mugissant et furieux qui avait duré sept nuits et huit jours consécutifs. De tout temps, Dieu a fait descendre de grands châtiments sur des Nations mécréantes. Les exemples font florès dans les Livres saints. Ils font mention de cités dévastées, de peuples anéantis. Aujourd’hui et depuis toujours d’ailleurs, des catastrophes de tout genre secouent le monde : tremblements de terre, ouragans, éruptions volcaniques, inondations, famines, épidémies, sécheresse, famine…
Dans la sourate Al-‘‘Ankabut’’ (l’Araignée, verset 40), Dieu dit : « Chacun d’eux a reçu de Nous le châtiment de son crime. Contre les uns, Nous avons déchaîné un ouragan, pendant que d’autres ont été saisis par un grondement terrifiant ou engloutis par la terre, ou noyés sous les eaux. Mais, ce n’est pas Dieu qui fut injuste envers eux. Ce sont eux qui furent les propres artisans de leur malheur ». Dans un de ses sermons, l’imam de notre quartier enseignait que tous les malheurs qui surviennent sur cette terre sont le fruit des actes de l’homme, du courroux que suscitent ses péchés. Et toutes les fois que l’homme fait régner la perversité et l’injustice, a-t-il expliqué, le Seigneur lui envoie des fléaux, toutes sortes de calamités, des maladies qui ne sont que le résultat de punitions célestes. Dans un monde qui n’est qu’illusion et tromperie, les gens ont de plus en plus une inclination naturelle à pécher.
Ils ont comme doctrine la dépravation totale, transgressent la loi divine, tuent sans raison, vivent dans le mensonge, l’orgueil, l’hypocrisie, la perfidie, la luxure, s’adonnent à la fornication, l’adultère. Originellement, l’homme est pécheur. Donc, nul n’est parfait et personne ne peut mener une vie sans péché. D’ailleurs, le célèbre prédicateur britannique Charles Spurgeon disait si bien : « Comme le sel assaisonne chaque goutte d’eau de l’Atlantique, ainsi le péché affecte chaque atome de notre nature. Il y est si tristement, si abondamment présent, que si vous ne le détectez pas, vous ne pouvez qu’être trompé ». Aujourd’hui, la perversité et les turpitudes de l’âme ont envoyé groggy la morale et la vertu. Et la société le ressent génération après génération. Si d’aucuns ont choisi les sentiers de la perdition, le démon de la tentation peine toujours à embarquer tout le monde dans son arche. Tout n’est donc pas perdu, car il n’est jamais trop tard pour se remettre en question. Et puis, Dieu est miséricorde.
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